arklan the movie, bientôt au cinéma!
Bâillement considérablement long. Une petite larme s'échappe de ton œil valide, que tu essayes désespéramment de garder ouvert. Les paupières sont lourdes. Tu t'endors, en somme, et ce, malgré le bruit assourdissant qui retentit dans un de tes bars favoris. On te croise souvent à l'Inhuman Vice ces derniers temps. C'est surtout les hôtesses qui attirent tes cornes, à n'en point douter. L'une d'entre elles, une humanoïde tentaculaire ravissante est entrain de se démener bête et ongle pour satisfaire tes goûts grivois en matière de chair. Elle se remue sous ton œil, alors que tu es assis à une table, seul, dans un endroit discret de l'
alien madness, la zone exclusivement réservée aux aliens dans ton genre. Tu admires sa détermination à te divertir, alors que tu ne fais que bailler depuis vingt minutes. Il est une heure du matin et l'ennuie te gagne. C'est une chose rare, c'est certain. Il y a forcément un moment où la machine que tu es, faiblit un peu. Tu as juste envie de rentrer au refuge des minotaurs et plonger dans tes draps satinés. Te connaissant, il y a toujours quelques personnes qui attendent ton retour, confortablement posées dans ton lit. La douce descend de la table pour se poser à califourchon sur tes cuisses, collant ses mamelles dénudées contre ton torse. Non, vraiment, tu apprécies l'intention. Tu sens qu'elle essaye de te stimuler mais tu restes las, les bras posés en arrière sur le haut de la banquette, la tête tenant péniblement en place, à deux doigts de tomber en arrière.
« Ark, qu'est-ce qu'il t'arrive ? Tu n'aimes plus ça ? » dit-elle alors qu'elle glisse une de ses tentacules dans un particulièrement intime de ton anatomie. Tu te cambres légèrement, crispé. Légèrement plus réveillé, tu essayes de sourire, tout en luttant pour garder tes paupières ouvertes.
« Oh, bébé, j'aimerai toujours ça. » Tu grognes, comme un animal. Elle ricane de bon cœur, et recommence à se déhancher sur toi avec passion. Et tu retournes dans un état comateux, la tête cette fois totalement en arrière. Tu arrives presque à avoir derrière toi, le tout à l'envers évidemment, tu aperçois le haut de crânes de tes hommes qui forment une sorte de chaîne humaine tout autour du petit périmètre où tu te trouves. Soupire. On dirait que tu es une starlette de cinéma. Mon dieu, on dirait que tu es Aslan Yildirim, cette bonne vieille princesse. Tu pousses une sorte de soupire d'agacement qui se traduit par un
arrrh grave. Toute cette protection t'énerves particulièrement aujourd'hui. Il est où le temps où tu sortais dans les rues en foutant des coups de cornes dans les murs et que tout le monde s'en fichait ? Maintenant tu es quelqu'un d'important. Quelqu'un qui doit être protégé, malgré ton constant refus. Tu n'y échappes pas. En pensant à la starlette moustachue, c'est la raison de ta présence à l'Inhuman Vice. Tu veux savoir ce que cette précieuse connaissance a de bon à te raconter. La vie au Capitole, l'état de l'Empire en ce moment. Tu sais qu'il voit du beau monde. Qu'il fréquente la haute société. C'est parfait pour toi. Tu décides finalement de relever ta tête, posant à nouveau l’œil d'émeraude sur la jolie serveuse qui répand ses tentacules partout sur ton corps.
« Désolé trésor, le devoir m'appelle. » Tu l'embrasses passionnément, tout en décalant subtilement son corps sur le côté pour être libre de tes mouvements, mettant fin au baiser de distraction. Tu te lèves, elle reste affalée sur le canapé luxueux, l'air rêveur.
Roulement de clavicules, éternellement à l'air libre, tu n'aimes définitivement pas les vêtements qui cachent tes muscles. Un de tes hommes trottinent dans ta direction, avec un air inquiet sur le visage.
« B-Boss, votre invité est là. » Tu ricanes tout en lui décollant les poumons d'une claque amicale dans le dos.
« Fallait le dire avant, mon cochon ! Il est où ? » Ton larbin qui n'arrive pas à reprendre son souffle, pointe du doigt l'entrée de la zone privatisée pour les aliens, où s’attroupe effectivement une foule assez dense. Ça ne t'étonnes même pas qu'il puisse attirer toute cette attention sur lui. Tu t'y rends nonchalamment, impatient de voir comment ta petite starlette va se sortir du merdier dans lequel tu l'as mises. Oh oui, c'est toi qui est responsable de sa situation actuelle. Tu lui as donné rendez-vous ici, à l'
alien madness, un endroit où l'on exècre les êtres humains. Tu savais pertinemment qu'Aslan allait voir cela comme un défi. Vous vous connaissez depuis quelques temps maintenant et avec des échanges Wirenet passionnés, tu sais bien des choses du moustachu. Surtout qu'il aime attirer les regards. Il va être servi ici. Tu aperçois une cape voler dans les airs. Tu ne dis rien, surplombant la foule du haut de tes deux mètres onze. Tu l'entends insulter les vauriens autour de lui, cela te fait sourire instantanément. Et l'assistant commence une danse du ventre étonnamment captivante.
Tes applaudissements retentissent comme des coups de feu à travers la salle. La foule d'aliens en tout genre - toutes les tailles, couleurs et formes - jusque là très remontée et prête à en découdre face à l’impudent humain se tait tout en se retournant pour te regarder.
« Il est vraiment bon, lui ! Tu veux pas qu'il bosse ici ? J'lui donnerai un bon pourboire. » Tu t'avances, descendant la marche à tes pieds, continuant d'écraser tes paluches l'une contre l'autre avec enthousiasme. Tu t'adresses directement à Aslan, concentrant ton unique œil sur sa personne. Aucun autre ne t"intéresse à part lui et sa moustache. Les aliens se dégagent rapidement de ton chemin, ne préférant pas énerver la bête.
« Tu ne cesses jamais de me surprendre, ma petite starlette. » Un alien presque aussi grand que toi ose tout de même prendre la parole, faisant un pas hors de la foule.
« Mais, Ark... C'est un hu-» Tu le coupes immédiatement, tu n'as pas le temps pour ces inepties xénophobiques.
« Un humain, ouais. Mais c'est le mien, et je le veux entier. Ça vous pose un problème ? » demandes-tu à l'alien, tout en posant ta paluche grise sur son épaule, l'écrasant de ton charisme. Tu t'adresses également à toute l'assemblée réunie. Personne ne répond.
« Bon, allez suis-moi. » Tu lui traces un chemin sans danger dans la foule, te dirigeant vers la table où tu étais précédemment entrain de t'endormir.
« Fais comme chez toi ! Enfin, j'imagine que c'est déjà fait. » Tu t'assoies sur le canapé, posant tes panards sur la table, les jambes croisés. Une pose confidente, montrant que tu es chez toi, ici, sur Shark IX.
« Alors, comment va mémé Lucre ? » Tu plaisantes mais tu espères tirer quelques informations capitales de ce cher Aslan. La discrétion et toi, ça fait deux, pour le moment.
« J'sais qu'on te le dit souvent, mais t'es sacrément sexy ce soir. » Tu ne perds jamais le nord, Ark.